OFELIA BATES" Il existe des femmes dont le mystère s'évente d'un seul coup lorsqu'elles se mettent à rire. Comme si quelqu'un allumait des néons de salle de bains au milieu d'une forêt de conte de fées. " Nom : elle est l'héritage du nom paternel, l'héritière des bates. un nom sans trop d'originalité, sans trop de valeurs, et qui reste pourtant chère à son cœur. •
Prénom : ils n'étaient d'accord sur rien, en fait, c'était peut être même leur seul point d'accord, cette divergence. ils étaient persuadés de ne jamais trouver cette délicate poésie qui fera battre leurs coeur à l'unisson avec celui de l'enfant imaginée. et pourtant, ofélia a été une évidence. ofélia comme un murmure, une caresse qu'on soufflerait du bout des lèvres. •
Date et lieu de naissance : ofélia elle fait partie du paysage, ofélia elle est de ces enfants qu'on a vu grandir en ville sans trop y faire attention. fille de blueberry, elle est l'enfant d'ici, née un dix-huit avril il y a maintenant vingt-huit ans. blueberry comme une chanson qui se répèterait dans sa tête, une promesse pour l'avenir. •
Origines : son père a grandit a blueberry, il est des bates qui sont devenus habituels à la ville, de ceux qui tiennent la petite scierie en périphérie. il est américain, ofélia l'est devenue avec lui. pourtant, il y avait aussi cette mère au regard brûlant, cette femme d'ailleurs qu'on disait venir de n'importe où. elle était femme de mythe, poupée qu'on inventait d'ailleurs. vagabonde. •
Situation amoureuse : son coeur à ofélia il pourrait tomber amoureux de la terre entière. ça lui bouscule le ventre, les sourires et les regards colorés. et puis parfois ofélia, ça lui bouscule aussi l'âme, et alors elle prend la fuite, enfant sauvage, animal apeuré. quand son coeur bat trop vite, ofélia s’éteint. parce qu'elle a aimé trop fort, autrefois. parce qu'elle a aimé à s'en faire des bleus à l'âme. •
Situation familiale : dans blueberry hill, tout le monde connaissait la mère d'ofélia, cette épouse bates d'abord murmuré pour sa beauté. elle avait cette insouciance au bout des lèvres, cette intrigante légèreté. elle avait l'air rieur, de ces oiseaux qu'on ne voit qu'au printemps. elle était belle comme le jour, mais elle avait parfois cette lueur si sombre qui venait s'emparer de son regard enfantin. elle lui ressemblait beaucoup ofélia, sa mère. c'en est même troublant. on la connaissait en ville pour sa légèreté docile et son rire en écho. on la connaissait en ville pour les scandales qu'elle faisait devant la pharmacie ou à l'épicerie. on la connaissait aussi pour ses délires fantomatiques et ses paroles dénuées de sens. on connaissait sa mère à ofélia, parce qu'elle était cette marginale venue de nulle part, cette fille sans bagage qu'on disait accro à l'héroïne et au vin bon marché. quand elle est décédé ça n'a surpris personne. parce qu'elle avait des vagues plein l'âme et qu'elle avait déjà tout fait échoué. restait derrière elle se mari amoureux dont les miettes du coeur flottent encore. restait ofélia, qui faisait du vélo dans l'allée devant l'immeuble. cette enfant fleur qu'il a fallut protéger. •
Métiers/études : ofélia elle a quitté blueberry, un temps, celui de faire ses études. elle était brillante, femme enfant au regard vagabond, poupée parfois ailleurs. elle a étudié la littérature, elle a lu, elle a aimé lire, à s'en faire exploser le coeur. parce que quand ellle était gamine ofélia, elle se revait écrivait, romancière de polars, héroïne de romans d'amour. aujourd'hui, elle écrit pour le journal local et rentre le soir pour s'asseoir face à son écran d'ordinateur pour essayer d'écrire ses nouvelles à elle. •
Traits de caractère : naturelle, passionnée, légère, impétueuse, parfois naïve, maladroite, engagée, impulsive, sarcastique, attentionnée, bienveillante, malicieuse, rancunière, sensible, pas vraiment bavarde, plutôt solitaire. •
Groupe : adults. •
Avatar : taylor lashae. •
Crédits : tumblr.
Que pense votre personnage de Blueberry Hill ? ofélia elle y est née et elle y a grandit, a blueberry. ça a toujours été chez elle, mais longtemps, ça a surtout été l'enveloppe doucement douloureuse de cette mère disparue. elle était dans chacune des rues, chacun des parcs. c'est peut être pour ça qu'elle y est si longtemps resté ofélia, en quête de ce qu'elle était, mais surtout sur les traces de ce drôle d'héritage. de cette légèreté qui déliait les langues maladroites. elle finira par en partir, surement.
Votre personnage a-t-il trouvé son âme soeur ? elle croit en l'existence de cette personnage qui lui bouleversera le coeur ofélia. elle a croisé sur sa route plusieurs de ces âmes capables de la faire chavirer, un temps. et puis un jour, elle la rencontré lui, le vagabond, l'astronaute, l'homme d'ailleurs. il était ce a quoi elle aspirait, il la regardait avec ce regard brûlant et remplie de tant de couleurs. ils se sont aimés, passionnément. ils se sont blessés, terriblement. alors quand il s'en est allé, changé par la vie, décidé a épouser une femme de bonne condition, ofélia l'a laissé s'en aller sans se battre. la véritable âme soeur est ailleurs. encore faudrait-il qu'elle accepte de la laisser approcher.
shape of you« C’est ici » qu’il murmure de sa voix grave. C’est ici Ofélia, le début d’un nouvel écrit. C’est ici Ofélia, que va s’arrêter la voiture pour venir y installer des meubles en kit. C’est ici Ofélia, derrière les murs de cette petite maison excentrée de la ville. Une maison minuscule, avec des volets aux fenêtres et sans de cheminée.
« On sera bien, je te le promets ». sa voix est étonnamment calme et il sourit, les mains sur ses hanches. Il sourit rarement, comme si son coeur maladroit avait cessé de s’abandonner à ce genre d’émotions. Alors elle glisse son corps hors de la vieille camionnette pour venir s’installer à côté de lui et glisse sa main dans l’angle de son bras. Quand elle était gamine Ofélia, elle grimpait sur ses pieds pour qu’il la fasse danser. Parfois encore, elle est cette enfant qu’il tient contre ses bras de peur de la briser. Cet après midi là, il effleure ses doigts rendus froids par le vent.
Ofélia ressemble à sa mère.
Avec ses lèvres couleur carmen, elle sourit de la même manière.
Ofélia dont la peau s’éveille à la caresse du vent.
« Sur la place chauffée au soleil
Une fille s'est mise à danser
Elle tourne toujours pareille
Aux danseuses d'antiquités
Sur la ville il fait trop chaud
Hommes et femmes sont assoupis
Et regardent par le carreau
Cette fille qui danse à midi. »Il lui avait promis, un nouveau départ, une nouvelle vie, un ailleurs juste pour eux deux. Il lui avait promis une vie loin de leur ancien appartement. Une maison, un jardin. Ils n’avaient plus rien là bas, plus rien à eux. Seulement l’ombre maladroite de cette femme singulière qui riait fort dans les escaliers de l’immeuble. Elle était jolie, quand elle retirait ses chaussures dans les supermarchés, et qu’elle s’indignait devant la capitalisation de la société moderne. Elle avait cette liberté au bout des doigts, cette insouciance qui la rendait belle. Et puis parfois, elle avait ce nœud qui venait nouer son ventre. Ces larmes qui venaient peindre son visage. Les gens parlaient, beaucoup. Certains disaient à la folie, d’autres au pouvoir stupéfiant de l’illicite. Elle était ce que les autres n’étaient pas, elle était ce qu’ils ne comprenaient pas. Un drôle de rayon de soleil qui contait à Ofélia quand elle était enfant des histoires de fées et aux princesses habitants les bois. Elle lui avait apprit à regarder les arbres et écouter l’air du vent. Elle était l’humanité dans toute son excentricité.
Alors quand elle avait finit par décéder, les gens avaient fermés leurs fenêtres pour ne avoir à la pleurer.
« Ainsi certains jours paraît
Une flamme en nos coeurs
Mais nous ne voulons jamais
Laisser luire sa lueur
Nous nous bouchons les oreilles
Et nous nous voilons les yeux
Nous n'aimons point les réveils
De notre coeur déjà vieux. »Ofélia elle ressemble à cette mère disparu, à cette drôle de femme dont les gens aimaient parler en silence. Elle a ce même regard rieur, ce même dessin sur les lèvres quand s’étirent les sourires. Elle a cette drôle d’insouciance quand elle glisse son corps frêle au travers la fenêtre de sa chambre. Elle disparaît, elle s’abandonne. Ofélia qui s’éloigne parfois de la maison pour se donner l’impression de respirer. Ofélia qui au décès de sa mère s’est vu perdre une forme d’étincelle dans le regard. Elle n’était pas triste qu’elle disait. Elle s’efforçait de ne pas pleurer autrement que la nuit de peur de ravager un peu plus le cœur de ce père abîmé. Elle s’est efforcé à sourire. Douce poésie au regard enfantin, automate à la peau douce qui vient danser contre le coeur des passants. Ofélia elle ne vit pas ailleurs, mais pourtant pas vraiment là non plus. Elle a cette jolie manière de voir les choses qui vous ferait bondir le coeur si vous preniez le temps de l’écouter. Et puis Ofélia, elle a cette manière immensément triste d’écrire les mots. Elle écrit sur l’amour, sur la folie. Elle écrit la joie, mais surtout elle écrit la perte. Ce nœud dans le creux du ventre qui fait qu’aujourd’hui, à chacun qui prendra soin de saisir la douceur de sa main, elle n’aura d’autre choix que de s’éloigner. Il n’est plus question de prendre le risque de perdre un morceau de coeur.
Alors Ofélia glisse sa main au creux de celle de son père.
Ce jour là Ofélia n’est qu’une enfant.
Il lui souhaiterai pourtant, de s’éloigner, de voler réellement.
Il lui souhaiterai, de sentir son coeur suffisamment fort pour savoir une jour que la vie vaut le coup d’être vécue.
En couleur.
Avec d’autres.
[...]
Debout devant la maison aux volets clos, Ofélia sourit du bout des lèvres. Son père a quitté la ville y a quelques années maintenant, incapable de vivre plus longtemps dans cette ville qui gardait son coeur incapable de battre autrement qu’en pensant à elle. Il l’appelle encore parfois. Elle l’appelle souvent, pour s’assurer qu’il est là, qu’il va bien, qu’il n’oublie pas. Ofélia a grandit, Ofélia sourit avec une douceur apaisée. Le temps passe et emporte avec lui les images abimées. Alors Ofélia glisse son corps dans la carcasse de sa voiture. Il fait froid dehors. La maison n’a pas changé. La ville n’a pas changé.
Alors danse Ofélia, danse à ton tour.
Enfant devenue femme.
Princesse à la simplicité parfois sauvage.
derrière l'écranPseudo : maeve. •
Pays/Région : france, pays de la loire. •
Comment nous as-tu connu : bazzart. •
Un mot sur le forum : c'est joliment simple. •
Scénario, préliens, inventé : inventée.
- Code:
-
[b]taylor lashae • [/b]ofélia bates