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 emportée par la foule (samuel)

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Ofélia Bates
HONNETE CITOYEN

Ofélia Bates

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MessageSujet: emportée par la foule (samuel)   emportée par la foule (samuel) EmptyDim 4 Fév - 9:00

    Il fait nuit et les âmes se bousculent déjà à l’intérieur du bar. Des étudiants surtout, qui parlent et rient forts en se tenant les bras. Ils sont léger quand ils portent à leurs lèvres leurs verres de bière. Ofélia elle, elle est légère quand elle traverse la pièce, se frayant un chemin parmi les ombres à la recherche d’un endroit où s’installer. Il est tard, sûrement trop et les gens se serrent les uns aux autres pour ne pas perdre de place. Il fait chaud, presque trop quand elle réussit finalement à atteindre le bar et se percher sur un des tabouret en bois. Ofélia c’est un oiseau, quand elle glisse son corps minuscule tout en haut. Elle connaît l’endroit, elle y vient souvent, peut être trop. Elle aime l’effervescence du lieu, l’euphorie discrète et la chaleur qui vient lentement l’entourée. Il est là, plus loin, à servir d’autres clients, alors elle sort de la poche de son manteau trop large un carnet et un stylo. Lui c’est Samuel, le visage qui se dessine un peu plus loin derrière le bar. Elle ignore si il l’a vu mais peu importe. Dire qu’elle est là pour lui serrait une erreur de lecture. Ofélia elle est là parce que le soir venu, quand elle tourne et retourne dans ses draps, cet endroit est le seul à offrir à son cerveau l’espace suffisamment sécurisant pour qu’elle s’autorise à écrire.
    Ici les gens parlent.
    Ici les gens se bousculent.
    Ici il n’y a pas de place pour le silence.

    Parce qu’Ofélia, elle écrit des nouvelles bruyantes. En fait non, elle n’écrit pas vraiment, souvent incapable de terminer les histoires qu’elle dessinent. Elle leur donne un début, des couleurs, une respiration singulière avant de tout laisser s’effondrer, incapable de trouver les mots mais surtout incapable de trouver la fin.
    Le bar l’empêche de tomber.
    C’est ce dont elle se persuade.

    « Je vous offre un verre ? » que glisse une voix à côté d’elle. Ici c’est un bonjour, une manière de se présenter à l’autre. On ne sourit pas, on propose un verre. Alors Ofélia redresse le regard, enfant fleur dont les joues s’empourprent de rouge. Ofélia rougit comme à chaque qu’un de ces princes s’approche d’elle. Ofélia sourit en gardant contre la paume de sa main son stylo. Parce qu’elle est de ces filles sont le coeur chavire à chaque fois qu’on l’approche, mais qui pourtant dresse des barrières immenses de peur d’être approchées réellement. Il est jeune, il a le regard rieur et les cheveux en bataille. Il doit être d’un de ces nombreux groupes étudiants qui fêtes le week-end. Au vu de l’heure tardive et de la fermeture du bar qui ne saurait tarder, il doit déjà être ivre. « Ca ira, je ne bois pas » qu’elle murmure. Parce qu’elle n’a pas l’intention de passer la soirée avec lui, pas non plus celle de l’accompagner pour finir sa nuit. Parce que derrière le bar, elle croise le regard de Samuel, et que c’est avec lui qu’elle a envie de passer ce qu’il restera de la soirée.
    Comme ils l’ont fait tant de fois au par avant.
    A marcher tous les deux sur les trottoirs la nuit.
    Sans se poser la question de l’attraction ou du désir.
    Alors que l’homme à côté d’elle ruisselle le désir brûlant de ne pas finir sa nuit seul. Pourtant il sourit à son tour, n’insiste pas. Il dit, peut être une prochaine fois, et un sourire se dessine à nouveau sur ses lèvres à elle. Elle a le coeur léger Ofélia. Le cerveau parfois lointain, l’âme parfois vagabonde. Le garçon s’éloigne, et ses doigts fins peuvent enfin desserrer leur emprise autour du stylo.

    Finalement c’est Samuel qui s’approche. Samuel avec son air d’oiseau rêveur. Samuel avec ses yeux immenses et son sourire d’enfant. « Il y a du monde ce soir » qu’elle dit quand il s’approche. Ofélia vient souvent, même les soirs où il n’y a personne. Alors elle peut écrire, et parfois lui voler quelques mots. Mais pas ce soir. Ce soir on rit à s’en faire taire la voix. Alors Ofélia sourit. « Tu fermes bientôt ? »
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Samuel De Luca
HONNETE CITOYEN

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MessageSujet: Re: emportée par la foule (samuel)   emportée par la foule (samuel) EmptyDim 4 Fév - 11:40

Dix-sept heures et le ciel commençait déjà à s’assombrir. Tu commençais à peine ta journée. Arrivant au bar, seul, tu entras quelques minutes en avance pour vérifier qu’il ne manque rien et ranger si nécessaire. Situé au cœur de la vie étudiante, il y aura probablement du monde ce soir, comme tous les soirs, quasiment. Rien ne manquait à l’appel, tout était parfait, tu ouvris alors ton établissement. Les premiers clients n’arrivèrent qu’une heure après, le temps pour toi de te préparer à la longue soirée à venir. Tu fixais l’extérieur, la nuit commençant à tomber petit à petit, couvrant les rues de son ombre et laissant place à une certaine mélancolie. Mais tu n’étais pas du genre à voir le mauvais côté des choses. Pour toi, la nuit, c’est un moment de calme, un moment d’une pureté rare où chacun est libre, où tout semble se reposer, un moment de plénitude. « Une pinte de blonde, chef ! » Un client te tira de tes pensées et tu retournas travailler, échangeant des banalités avec les étudiants, observant ces âmes solitaires ou ces groupes dont la joie de vivre envahissait la pièce. Tu apprécies beaucoup ces personnes, apprendre des choses sur eux ou tenter de deviner. Cela rend ton travail passionnant. La soirée passa à une vitesse folle, jusqu’à ce que tu la remarques. Ofélia rentra dans le bar, discrètement comme à son habitude. Tout en continuant de discuter au comptoir, tu la suivis du regard pour voir où elle s’était installé. La jeune femme aux cheveux noirs ne tarda pas à sortir son carnet et à écrire. Tu l’apprécies beaucoup. Chaque semaine, elle est là, jusqu’à la fin. Chaque semaine, vous marchez dans la rue, vagabondant sans but, parfois sans paroles, simplement en appréciant la présence de l’autre. Tu ne ressens aucune ambiguïté, tu te retrouves beaucoup en elle. Ce côté rêveur, un peu lunatique. Te voilà encore dans tes pensées. Tu relèves la tête et vois un homme abordant ton amie. Tu vérifies qu’il ne soit pas trop insistant, ce genre de comportement n’ayant pas sa place dans ton établissement. Après l’avoir vu partir, tu jettes un regard rapide à l’heure. Presque deux heures. Tu ne vas pas tarder à fermer. Ton regard croise celui d’Ofélia et tu lui souris. C’est une belle âme. Tu jettes un coup d’œil dans le bar, il reste encore de nombreuses personnes. Tu fais signe au second barman que tu t’éloignes quelques secondes, le laissant seul s’occuper des clients. Deux verres à la main, tu viens t’asseoir en face d’elle. Tu lui tends sa boisson et regarde brièvement ses notes. Elle n’a pas écrit grand-chose, contrairement à certaines fois. « C’est vrai, je m’attendais à avoir quelques clients mais pas autant. Je ne vais pas me plaindre non plus, après ». Tu lui souris à nouveau, elle a l’air d’aller bien, elle te sourit en retour. « Je ferme dans vingt minutes à peu près, vu le peuple qu’il y a encore, peut-être une demi-heure, le temps que tout le monde s’en aille ». Tu prends une gorgée de ton verre, un simple soda, tu n’as pas la tête à boire ce soir et puis, tu ne tiens pas vraiment l’alcool. « C’est pour moi, au fait », tu lui dis en lui montrant son verre du doigt. Tu lui offres toujours son verre, à chaque fois qu’elle vient, hors de question de lui faire payer. « Tu restes jusqu’à la fermeture ? » Tu poses la question même si tu connais très bien la réponse.
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Ofélia Bates
HONNETE CITOYEN

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MessageSujet: Re: emportée par la foule (samuel)   emportée par la foule (samuel) EmptyDim 4 Fév - 20:06

Elle le croise ici depuis qu’il a reprit le bar, Samuel. Il a apporté quelque chose de nouveau au lieu, il l’a rendu différent. La pièce n’a plus rien de ce repère d’ivrognes qu’il était autrefois. Les étudiants viennent, les étudiants connaissent les lieux, les étudiants habitent l’endroit. C’est parfois surprenant de voir à quelle vitesse le lière vient pousser le long du tronc de l’arbre métamorphosé. Samuel est dans son élément, il se déplace avec simplicité au milieu des autres, comme si il avait toujours fait ça. Parfois Ofélia, elle le regarde et ce demande ce qu’il était avant. Elle s’est imaginé tout un tas d’histoires, de Samuel venu de son astre lointain. Ils parlent, mais pas toujours. Et Samuel il a cet esprit lunaire auprès duquel Ofélia apprécie tant de rester silencieuse, leurs ombres frêles à la simple merci du vent. Alors il vient s’asseoir face à elle, et elle sourit doucement, belle enfant. Elle sourit de le voir arrêter la valse lente de ses pieds. Elle sourit qu’il s’approche d’elle. Comme à chaque fois. Il glisse jusqu’à elle un verre trop rempli autour duquel elle vient délicatement enlacer ses doigts fins. « Ils ont du apprendre que le patron offre les verres » qu’elle dit doucement sans le regarder, les yeux poser sur le liquide prisonnier.
Ils ont leurs habitudes.
La nuit tombée, parfois.
Alors elle l’écoute dire.
Il fermera bientôt.

« Samuel de Luca, je reste toujours jusqu’à la fin » qu’elle dit en riant doucement. « Laisse moi mon titre de pilier de bar s’il te plaît ». Drôle d’enfant. Il est vrai que généralement seule à sa table, elle pourrait tout à fait être apparentée à ces hommes ivres qui boivent à n’en plus savoir penser. Mais Ofélia boit rarement, de l’alcool en tout cas. Parce qu’il fut un temps où chaque nuit était l’ivresse, où pour parler aux étoiles, elle s’enivrait à s’en voir murmurer des poésies amoureuses. C’était avant, c’était différent. Ofélia a cessé de battre si fort des ailes et a finit par se poser. Sur une branche, sur Blueberry. Derrière ce bar parfois. Alors ses doigts viennent se glisser autour de son carnet et son stylo. Les gens parlent tellement fort qu’elle peine à l’attendre. Elle sourit en les glissant dans sa poche et en sortant à la place un paquet de cigarette. « Je t’attends dehors » qu’elle ajoute alors en glissant entre ses doigts un bâton de nicotine. Dehors sur le trottoir, dehors face à la ville généralement déserte et où peu de voiture s’abandonne. Alors elle redresse enfin le regard pour croiser le sien, laisse un sourire se dessiner sur ses lèvres. Il a quelque chose de simplement léger Samuel. Alors elle se laisse glisser sur haut de son tabouret, oiseau frêle, et agite ses doigts pâles pour lui signifier qu’ils se reverront, bientôt, plus tard. Quand le reste du monde aura prit soin de quitter les lieu.

En attendant Ofélia se faufile à l’inverse de son entrée un peu plus tôt. Elle glisse entre les gens jusqu’à se retrouver dehors sur le trottoir. Il fait froid, mais pas trop non plus. Elle remonte son écharpe contre son visage, enfouie ses mains dans ses poches, traverse la rue et s’installe sur un banc désert. Autour d’elle, les feus de signalisation change de couleur pour personne. Le monde s’active et pourtant personne pour le voir. Personne si ce n’est Ofélia qui glisse la cigarette entre ses lèvres pour l’allumer. En tailleur sur le banc, elle observe les gens qui quittent le bar, s’enlaçant tendrement, riant bruyamment. Il est une forme de pincement au coeur à voir ce qu’on a laissé partir. La passion, le désir, l’abandon. Chez certain elle se revoit autrefois. Belle insouciante au coeur brûlant. Allez savoir pourquoi, les fleurs fanent lentement. Alors Ofélia laisse échapper un halo de fumée blanche.
Il fait froid mais pas trop.
C’est un joli soir pour marcher.
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